Mon coffre à souvenirs s'ouvre les soirs de pluie
Et libère en un souffle une flopée d'étoiles
Dont la plupart sont mortes.
J'ai traversé ce pont comme on parcourt la nuit.
Depuis le parapet j'ai voulu voir des voiles
Dériver en cohortes
Mais je n'ai jamais vu que des ombres humaines
Que mon esprit rêveur trouvait bien trop réelles ;
Et j'aurais préféré
Voir la Lune tomber de son plafond d'ébène,
Éclabousser les rues pour me laisser, sans fiel,
Poète émerveillé.